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Le Grand Parc en avance sur l’abandon des traitements chimiques

Le Grand Parc en avance sur l’abandon des traitements chimiques

Publié le 10/03/2017

Depuis le 1er janvier 2017, une nouvelle loi interdit l’État, les collectivités locales et établissements publics d’utiliser des traitements chimiques pour l’entretien des espaces verts. En 2019, cette loi s’étendra à tous les particuliers possédant un jardin. Santé publique et environnement sont les deux principaux arguments d’une telle mesure : en effet, la suppression des substances chimiques assure une meilleure qualité de l’air pour les jardiniers en contact direct avec ces particules, ainsi que pour tous les habitants de la ville. En outre, cela favorise la biodiversité : à Lyon, où les pesticides sont bannis depuis 2008, une orchidée rare est réapparue, amenant avec elle nombre d’insectes, papillons et oiseaux.

Conscientes de l’importance d’un mode de gestion écologique pour préserver les espaces naturels, les équipes de la Segapal chargées de l’entretien du Grand Parc Miribel Jonage n’ont pas attendu ce décret pour adopter les bons réflexes. Depuis toujours, l’entretien du parc se fait exclusivement avec des méthodes naturelles et du matériel plus respectueux de l’environnement.

Catherine Petit, Responsable de la gestion globale de l’eau,
et Sylvain Gey, Adjoint au Responsable des services techniques

Le point est assez rapide, nous ne faisons aucun traitement chimique. Que ce soit pour les "mauvaises herbes", les maladies ou les parasites. Par exemple, pour les chenilles processionnaires du Pin, nous avons mis en place déjà depuis plusieurs années des éco-pièges (capture) permettant de combattre ce parasite. Une collaboration avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (L.P.O) va nous permettre prochainement d’installer des nichoirs à mésanges sur les pins, qui est le prédateur naturel de la chenille processionnaire du pin, et ainsi compléter notre lutte contre ce parasite et ainsi obtenir encore de meilleurs résultats.

Dans les massifs, nous mettons en place notre propre mulch (paillage) issu du broyage de l’élagage. Les feuilles ramassées sur le parc et les plantes myriophylles (herbiers) sont mélangées pour fabriquer notre propre compost, réutilisé ensuite dans nos plantations. Ce qui permet d’avoir un recyclage interne des déchets.

Pour le désherbage, nous ne considérons pas la plante adventice comme une « mauvaise herbe » mais comme une plante à part entière. Quand il s’agit de l’enlever, le moyen utilisé est manuel. Nous nous sommes d’ailleurs équipés d’outils spécifiques à main pour désherber (sur les allées, au niveau des murs, etc.), simplifiant l’intervention.

Enfin, toujours dans un souci de préserver l’environnement et la santé des salariés, nous commençons à nous équiper depuis l’année passée en matériel portatif électrique (débroussailleuse, taille haie, etc.). Cela permet de réduire la consommation de carburant et d’huile pour les moteurs 2 temps et d’être moins gênant pour les usagers (gaz d’échappement, bruit, poids).

La préservation de l’environnement et de la ressource en eau, c’est l’ADN même du parc, exemplaire en la matière et ce depuis de nombreuses années !

Mise en place d'un éco-piège pour les chenilles processionnaires du Pin

De quoi inspirer tous les jardiniers qui souhaitent participer à un environnement plus riche et plus sain !

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